Dans la région des Monts Dore (Massif Central), plusieurs essaims sismiques comprenant des événements de faibles magnitudes sont recensés régulièrement. Entre 2022 et 2023, s’est produit un essaim sismique extraordinaire par la durée et le nombre d’événements détectés (plus de 1200). Afin de mieux comprendre cette dernière crise, cinq sondages magnétotelluriques (MT) ont été réalisés dans la zone de l’essaim et 10 ans d’images thermiques satellitaires (Landsat 8 et 9) ont été analysées pour déterminer d’éventuelles anomalies thermiques par la méthode robuste satellitaire (RST). A ces méthodes ont été combinées d’autres données acquises durant la crise (polarisation spontanée, concentration CO2, sismicité relocalisée). La distribution de la sismicité et l’étude bibliographique a permis d’identifier des discontinuités structurales à l’aplomb de la sismicité. Les images thermiques, semblent montrer l’absence d’anomalie thermique majeure liée à la sismicité, malgré un aspect très bruité. Les sondages MT obtenus ont été inversés en 1D et permettent d’identifier un conducteur attribué à la présence de fluides dans la zone principale de l’essaim (à 5 km de profondeur). En subsurface, le profil PS-CO2 semble montrer des circulations de fluides très contrastées. La présence de circulation de fluides dans la zone et le comportement en essaim de la sismicité pourrait plaider, selon la littérature, en faveur d’une réactivation de failles sous l’effet d’injection de fluides. Bien que l’on ne puisse rigoureusement pas exclure une explication purement tectonique, nos données semblent favoriser une origine de la sismicité reliée à l’injection de fluides dans un réseau de failles.